À SAVOIR...

Taille : Un mètre soixante sept
Poids : Cinquante deux kilos
Yeux : Bleus électriques
Cheveux : Blonds

✚ Ambroise est un rayon de soleil, il parsème ses sourires et ses paroles que tu bois avidement au gré du vent perpétuellement ; jamais bougon, jamais un reproche, jamais un pas de travers, ce n'est pas pour rien qu'il est le représentant de l'astre de feu. Généreux, affectueux, Ambroise te tend la main et ses yeux pétillants la sympathie te forcent à la saisir, à remonter ; il sait t'aider, te dire comment réparer les pots cassés, Ambroise c'est ta bouée de secours, ton dernier espoir, un soupir chaud dans le froid de l'humanité, un petit rire aux arômes de malice qui flotte dans le silence de tes tourments ; il est entraînant et tu ne peux que le suivre. Fidèle, loyal, protecteur et juste, prévoyant, un vrai petit héro en herbe qui lutte contre l'infidélité ; si Ambroise le pouvait, il sauverait la veuve et l'orphelin, mais ici-bas, rien n'est parfait.
▬ Sauf que rien de tout cela n'est vrai. Mais tu ne t'en rends pas compte, parce qu'Ambroise sait trop bien te tromper. Il brille d'une lueur tellement forte qu'elle en semble authentique et pourtant n'est rien d'autre que factice ; Ambroise est un mensonge plus noir que son ombre. Foncièrement mauvais, manipulateur, fourbe, intéressé, Ambroise est égocentrique et légèrement narcissique sur les bords c'est pourquoi l'Orgueil aurait tout aussi bien pu le représenter ; pourtant, la seule chose à l'emporter sur ces tares c'est cette envie de plus, ce besoin oppressant de tout avoir à foison et plus qu'il n'en faut ; Ambroise est bien trop gourmand et il le cache comme il le peut derrière ce masque d'ange aux relents de démon. Fier, égoïste, possessif et certainement pas prêteur, foutu menteur, râleur et comploteur  anarchique, Apollon aime le désordre, la liberté, incinère tes ordres et barricade tes lèvres qui osent le sermonner ; il t'est supérieur, à toi de t'agenouiller. Et même si tu comprends qu'il ment, même si tu arrives à voir au travers de la lumière les ténèbres qui s'enfoncent à ses pieds, Ambroise te parle, une litanie de mots doux, rassurants, bienveillants, un doux poème travaillé au fil des siècles et des millénaires pour mieux tromper ; encore, toujours ; douce ambroisie qui t'a brouillé.
❥ Démon intérieur : Belzébuth

Préférence sexuelle : Pansexuel
Signe particulier : Porte occasionnellement des lunettes et des piercings sur les oreilles - parfois la langue, mais c'est rare ; il faut faire attention à ne pas casser l'image d'enfant sage après tout.

« Aime » : les biens matériels ❖ la nourriture ❖ les arts ❖ se découvre une passion pour les jeux-vidéos ❖ faire des coups foireux sans jamais être découvert ❖ semer le désordre comme s'il s'appelait Discorde ❖ voir les gens se faire avoir par sa face d'ange, et ils se font tous avoir ❖ les levers et couchers de soleil et en règle générale le temps ensoleillé ❖ raconter des mythos comme si c'était la pure vérité ❖ se faire passer pour sa sœur ❖ sa mère et sa sœur.
« N'aime pas » : les animaux ❖ la nuit ❖ les ordres, les règles, les sermons, la justice, ou du moins celle qui ne va pas dans son sens ❖ qu'on prenne ce qui lui appartient ❖ qu'on lui désobéisse ❖ qu'on aille à l'encontre de ses plans ❖ que quelque chose ne soit pas sous son contrôle ou ne se déroule pas comme il le souhaiterait ❖ les faibles tout autant que ceux qui ouvrent leur grande gueule ❖ qu'on se mêle de ses affaires ou qu'on cherche à en savoir plus qu'il ne le faudrait sur lui ❖ qu'on le méprenne pour sa sœur - les problèmes d’orgueil, tout ça ❖ sa sœur - c'est compliqué.

Apparence divine : Brun aux reflets vénitiens, les yeux d'un bleu digne d'un ciel d'été, Apollon c'est en réalité une carrure élancée, fine et légèrement musclée, une peau à peine teintée par le Soleil, Apollon n'a rien à voir avec sa nouvelle identité. Jamais sans sa lyre à la branche de laurier d'un amour perdu, le regard rêveur en train de chercher des rimes et des sourires narquois sans avoir à prétendre d'être parfait, Apollon est, désolé messieurs dames, un connard invétéré.

Entrave : Un tatouage très original - Ô tendre ironie - représentant un soleil aux allures d'aquarelle sur l'omoplate droite ; merci Tout Puissant de ton sens de l'humour.

BIBLIOGRAPHIE

Et comme Python vit sa propre mort il partit exécuter son meurtrier encore ensevelit dans les entrailles de sa mère qu'on nommait Léto ; ta naissance fut catastrophe. Reniée par les îles qui craignaient ta colère, aucune d'elles ne voulurent accueillir ton premier jour durant l'exil de ta mère qui fuyait le courroux du serpent. Seule Délos accepta après promise de la création d'un temple à ton nom sur ses terres ; il y a tant de fabulations au sujet du jour de ta naissance comme du reste de ta vie que s'en est risible - les humains sont tellement indécis, tellement misérables et aveugles, sinon ils sauraient que tu n'avais rien d'un Dieu de Lumière. Si dès ta naissance tu as exigé tes dons d'immortel, ce n'était point pour t'empresser de faire le bien et apporter une quelconque protection divine aux mortels ; seule la tienne serait garantie. La tienne et celle de ta mère et de ta sœur, les seules personnes comptant à tes yeux.

❖ ❖ ❖ ❖ ❖

A ses pieds gisait sur des mètres une carcasse inerte, recouverte d'écailles, le regard vidé de toutes essences de vie - il l'avait fait ; tu l'as tué. Tu as tué Python, serpent des prophéties et plein d'orgueil tu as fait de Delphes l'île de ton temple le plus important, l'endroit de tes divinations - Oracle des Dieux, tu étais Pythien, ta prêtresse Pythie et tu étais seul Dieu à pouvoir savoir les plans de Zeus tout puissant. Personne n'aurait pu deviner ta fourberie quand tu as exigé ce don ; le temps déjà était passé et tu savais tromper, ravager tes pensées pour sortir des paroles enjolivées. Si bien que tu as su peupler l'île de croyants sans l'usage de la force, juste par la voix ; meneur et comploteur insoupçonné.

❖ ❖ ❖ ❖ ❖

Contre toute attente, la Lumière prit le parti de Troie au lieu d'aider la Grèce ; tu n'aurais pas dû l'écouter. Si tu as pris le parti des Troyens c'est de sa faute, uniquement de sa faute - stupide jumelle. Si tu n'avais pas été ce côté, les choses se seraient passées bien différemment, mais c'est mère qui l'avait dit. Pour une fois tu as écouté ta sœur et tu t'es battu à ses côtés, tu as rusé et usé de tes dons pour soutenir Troie, envoyant des messagers, bravant même la règle ultime interdisant l'intervention d'un Dieu pour te rendre toi-même sur le champs de bataille et influencer l'humanité ; tu étais un traître, tu étais bien fourbe derrière tes mèches ébènes - Athéna le sait, Athéna te hait. Mais tu t'en fiches ce n'était pas le plus important ; mère était fière de toi, ta tendre et douce mère pour qui tu aurais déplacé monts et terres était fière de toi et ça valait la colère de tous les Dieux de l'Olympe. Tu aurais tout fait pour ta mère, peu importe sa nature, peu importe ses faits et ses dires : tu l'aimes - peut-être un peu trop, peut-être étais-tu un peu trop protecteur. Personne n'a jamais su ; tu n'as jamais répondu, mais c'était pourtant visible ; ta vengeance sur les enfants de Niobé qui a parjuré son nom, le meurtre de Tityos de tes propres mains censées être pacifiques et signe de guérison - c'est de sa faute, il voulait faire du mal à mère. Tu étais dans le juste, c'était légitime. C'était ta justice.

❖ ❖ ❖ ❖ ❖

Tu n'as jamais pourtant aimé le principe d'amour. Tu n'as jamais réellement connu l'Amour, le vrai, celui dont Aphrodite et Eros ne faisaient que parler - on t'a toujours mis des bâtons dans les roues. Ton cœur était et est malheureux, piétiné, endurci de toutes ces tromperies qu'il a subit ; Marpessa qui choisit Idas plutôt que ta personne sous la peur que tu ne la jettes sous le temps qui passe - quelle preuve de confiance, Coronis qui portant ta descendance ose te tromper avec un vulgaire mortel - Artémis l'a transpercée de flèches et brûlée, quel dommage qu'elle ait sauvé sa progéniture, tu aurais voulu la déchiqueter, Cassandre à qui tu as offert la divination, ce don qui t'est si cher en échange de son amour pour mieux revenir sur ses paroles après - plus jamais personne ne l'a crue, le prince de Sparte dont Zéphyr et ses vents ont gagné la tête, Cyparisse qui s'est transformé en cyprès, Leucatas dont tu t'étais épris et qui pourtant s'est suicidé - tu ne l'y as pas poussé, jamais, cette vermine d'Eros qui t'a empoisonné de sa flèche pour te faire aimer cette nymphe Daphné qui finit en laurier dont une branche décore ta lyre et qui peut-être fut la seule à te faire pleurer.

Et personne pourtant ne pense que tu es un Dieu rancunier.

Mais mère a su, mère s'est fâchée et cette fois mère s'est emportée et t'a punie ; elle t'a envoyé ici, sur Terre pour côtoyer des humains, apprendre le pardon et l'humilité, pourquoi pas l'amour tant qu'elle y est - risible, une chose est sûre.

Ça n'arrivera jamais, tu n'es pas capable d'Aimer.