A peine arrivée dans sa chambre, Abigail claqua violemment la porte de celle-ci pour se jeter sur son lit, prendre un oreiller et enfoncer sa tête dedans. Comme toujours mademoiselle avait une montagne de devoirs à faire et était prise du flemme monumentale. Les capacités, elle les avaient. On pouvait la mettre face à un problème de math elle savait faire. Mais ouvrir son sac, son agenda, sortir les cahiers, ouvrir les cahiers, écrire les réponses.... Elle savait pas faire. Ou du moins elle n'en n'avait vraiment pas envie. Et puis en plus, lorsqu'on passe une journée épuisante et qu'on a envie de se mettre à la boxe pour décompresser, on a encore moins envie de bosser sur quoi que se soit.
Récapitulatif de la journée.
Le réveil sonne, première torture. Après c'est la routine, cours le matin, cour l'après-midi, rien d'anormal ou qui puisse énerver une personne au point de vouloir frapper la première chose qui lui tombe sous la main dirons-nous ? Mais non. Il a fallut qu'une élève de sa classe vienne la voir pour lui demander un service, et vu qu'Abby est presque incapable de refuser et qu'elle aime rendre service, ça ne lui posait aucun problème. Et c'est comme ça qu'elle s'est retrouvé avec une déclaration à donner à un membre du conseil.
La rouquine eu un léger bug, elle se croirait dans un shojo, autrement dit, dans un contexte qu'est pas vraiment le siens. Ce genre d'histoire à l'eau de rose, c'était pas sa tasse de thé. Enfin, elle prit l'enveloppe et se lança donc à la recherche de l'étudiant en question. Oh elle le trouva ça c'est sûr, et la première chose qu'elle fit en le voyant, c'est se frapper le front avec la paume de sa main. Vive l'image de la classe sérieux. Quand on lui a dit " un beau jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleu " et " membre du conseil ", Abby pensait se retrouvait face à un garçon présentable, bien coiffé et avec une certaine allure. Mais là, il savait même pas mettre une cravate. Même elle savait le faire! Et comme elle a un franc-parlé, elle a pas pu s'empêcher de lui faire des remarques. D'abord calmement hein. Mais ce sale gosse trouvait rien de mieux à faire que de sortir des excuses idiotes et de vouloir l'amadouer avec son beau visage.
Sauf qu'Abigail était pas le genre de fille à se faire amadouer comme ça. Pendant vingt-cinq minutes, elle le lâchait pas. Il représentait la classe bon sang ! S'il s'est pas faire bonne impression qu'il laisse sa place à un autre quoi! Au final, elle en pouvait plus. S'il continuait elle allait le frapper, et frapper un mec comme ça c'était pas une bonne idée. C'était le meilleur moyen d'avoir des ennuis. Au final, il la tellement énervé qu'elle n'a pas eu l'idée ne serait-ce qu'un instant de lui donner la lettre. Elle la mettra dans le casier ni vue ni connue. Hors de question qu'elle se retrouve une nouvelle fois face à lui.
Voilà, fin de la journée et un énorme besoin de se changer les idées. Seule solution possible à cette heure-ci: allumer son ordinateur. L'adolescente ouvre un jeu de rôle et en voyant son fidèle compagnon de jeu connecté, le rejoint sur le chat. Apparemment, il avait aussi passé une journée de merde. Au moins ils étaient deux.
[18: 52] Amooremio: Omg je suis pas la seule. J'ai cru que j'allais faire un meurtre aujourd'hui. Genre vraiment
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MEMENTO MORRI
